Votre entreprise attire-t-elle (vraiment) les jeunes diplômés ?
Les jeunes diplômés de la génération Z arrivent sur le marché du travail. Ils ont aujourd’hui entre 18 et 25 ans, et de grandes aspirations. Attirer les meilleurs talents parmi les millenials n’est pas toujours aisé, car leurs attentes sont très différentes de celles de leurs aînés, que ce soit en termes de management, de valeurs ou de qualité de vie au travail.
2019 a par ailleurs marqué un net recul du chômage des jeunes en France (-1,4 %). Les jeunes diplômés trouvent plus rapidement leur premier emploi, et 30 % avant même la fin de leur formation.
Dans ce contexte, le recrutement des meilleurs profils devient de plus en plus concurrentiel. Sur quels leviers jouer pour attirer et retenir les talents de cette génération qui sera bientôt aux commandes ?
Les valeurs de votre entreprise, un facteur d’attraction pour les jeunes diplômés
Développer son aura et se démarquer, voilà aujourd’hui l’enjeu crucial des entreprises, quelle que soit leur taille. Selon Jérémy Clédat, co-fondateur de Welcome To the Jungle, « certaines entreprises raisonnent encore comme il y a plusieurs décennies. Elles pensent que les éléments qui permettent d’attirer ou fidéliser les salariés sont le salaire, le temps de transport et les tickets restaurant ».
Or, si aujourd’hui la génération Z ne rechigne évidemment pas à démarrer avec un bon salaire (ce critère demeure un des premiers facteurs de choix), ce qui fait de plus en plus la différence, c’est la vision portée par l’entreprise et son utilité sociale.
Les jeunes diplômés aspirent à trouver leur raison d’être et leur tribu. Ils sont extrêmement sensibles à l’image de la société qui les emploie et aux valeurs qu’elle projette, qui doivent refléter les leurs.
Autrement dit, une entreprise outrageusement pollueuse ou qui n’accorderait aucune importance à son engagement RSE, au bien-être de ses salariés ou à la diversité a bien peu de chances d’attirer. ‘Donner envie’ représente le graal qu’une marque employeur forte et bien pensée permet d’atteindre.
Développer sa marque employeur autour de valeurs fortes
Quel apport votre entreprise fait-elle à la société ? Et ce, quelle que soit sa taille. Une PME de quelques salariés peut par exemple adopter une politique zéro déchet dans ses locaux, un grand groupe mettre en avant ses activités de mécénat. Tous ces engagements attirent l’attention des jeunes, vous différencient et leur donne envie de travailler avec vous.
Premier conseil : utilisez les réseaux sociaux pour communiquer sur les valeurs de votre entreprise et sur ce qui fait votre singularité. Ainsi, vous ne proposerez pas seulement un emploi à vos futurs salariés, vous leur offrirez l’opportunité d’intégrer une ‘famille’, une communauté de valeurs.
Autre conseil : avancez des faits. Affirmer, c’est bien… prouver, c’est encore mieux. Donnez des exemples concrets de vos réalisations, faites intervenir -voire interagir- vos salariés, premiers porteurs de cette culture… N’hésitez pas à poster des success stories sur votre site web et les réseaux sociaux.
Dans le domaine de la preuve, l’obtention d’un label, tel que celui offert par Engagement Jeunes et délivré gratuitement aux entreprises sur la base de l’évaluation de leurs alternants et stagiaires, permet aux jeunes talents d’avoir une meilleure connaissance de l’entreprise et de s’y projeter.
Des valeurs à mettre en avant, oui mais lesquelles ?
Selon l’enquête E-Values réalisée en 2019, les plus recherchées par les étudiants en fin de formation sont :
- L’esprit d’équipe et la tolérance
- L’innovation et la performance
- L’égalité, la franchise et l’ouverture d’esprit
Recrutement et intégration des jeunes : évitez de vous prendre les pieds dans le tapis dès le départ
Vous avez réussi à donner envie à de jeunes talents de postuler dans votre entreprise, bravo ! Après avoir retenu leur attention, prenez garde à ne pas les laisser filer vers vos concurrents. Les premières étapes sont en effet décisives, et les cas de ghosting de plus en plus fréquents.
On peut le déplorer, voire ne pas comprendre le phénomène, mais il n’est plus rare que, tout à coup, un candidat engagé dans un recrutement disparaisse complètement des radars et fasse ‘le mort’ alors que le processus est déjà entamé… voire en phase de clôture.
Pour minorer ce risque, la qualité de la relation nouée par vos recruteurs avec les candidats est capitale. Un suivi personnalisé et la rapidité du processus sont essentiels pour engager et faire comprendre que le profil a du sens pour vous, qu’il s’insère dans votre culture d’entreprise, qu’il pourra personnellement apporter une valeur ajoutée et ne sera surtout pas un simple rouage dans la machine.
La présélection en ligne a la cote
Rien de plus dissuasif qu’une offre d’emploi se terminant par la mention « Sans nouvelles de notre part, considérez que votre candidature n’a pas été retenue ». Les millenials sont des individus à la personnalité affirmée, et ils entendent trouver un employeur potentiel qui leur parle à eux et pas à un autre. Il est donc important de leur offrir une expérience de recrutement la plus ‘customisée’ possible.
Mais comment faire lorsque l’on reçoit des centaines de candidatures pour un poste et qu’il n’est, faute de temps, pas possible de répondre à chacun ? En attendant que l’Intelligence Artificielle vous vienne prochainement en aide, un outil de présélection des profils en ligne est la solution la plus adaptée aux enjeux du recrutement actuel. Il vous permettra de développer, par exemple, un questionnaire sur les savoir-faire et les savoir-être attendus et ainsi d’identifier les personnes les plus en adéquation avec ce que vous recherchez. Astucieusement utilisé, voilà de quoi mettre en lumière votre culture d’entreprise et d’expliquer au candidat pourquoi il est retenu… ou pas. Ces outils constituent un ‘touch-point’ à travailler pour vous permettre de vous différencier face à une concurrence de plus en plus vive.
Recruter en ligne, c’est aussi se montrer proactif en contactant les jeunes talents sur des plateformes de mise en relation. Prenez contact par message privé et montrez en quoi votre offre est en adéquation avec le parcours professionnel et personnel de votre cible. A ce titre, Engagement Jeunes vous permet d’entrer en contact avec des milliers d’étudiants et de jeunes diplômés sélectionnés puis formés dans les plus grands groupes, mais aussi les écoles et les Junior Entreprises. Un vrai trésor…
Ne négligez pas l’« onboarding »
Auparavant, le processus d’intégration des nouvelles recrues n’était pas toujours formalisé. Une fois le contrat signé, peu d’événements balisés venaient jalonner les premiers jours, premières semaines et premiers mois dans l’entreprise. Cette pratique est désormais complètement révolue.
Les start-up ont popularisé le terme d’onboarding pour désigner le processus d’intégration qui démarre à la proposition d’embauche (et dès le processus de sélection pour les entreprises les plus avancées sur le sujet) et se termine en fin de période d’essai.
L’enjeu est d’éviter qu’après les efforts déployés pour séduire et recruter les bons candidats, ces derniers découvrent, en rejoignant l’entreprise, une réalité très différente de celle qu’on leur a présentée… Ils pourraient alors décider de quitter l’entreprise en cours de période d’essai tout en répandant un bruit peu positif dans leurs réseaux.
Les travailleurs de la génération Z sont très flexibles mais, revers de la médaille, ils n’hésitent pas à répondre à d’autres sollicitations s’ils se sentent insuffisamment accueillis.
De l’importance, donc, de ré-enchanter le processus d’intégration :
- Programmation d’un « premier jour » (vraiment) spécial, préparé par le manager direct et qui implique toute l’équipe
- Mise à disposition d’un poste de travail et de « goodies » dès le Jour J (ne seriez-vous pas content·e, vous, d’être accueilli·e avec un mug qui porte votre prénom ?)
- Café ou déjeuner d’accueil en équipe pour l’intégration du nouveau venu
- Suivi par un ‘buddy’ parmi les collaborateurs, qui joue le rôle de mentor
- Entretiens réguliers et « rapport d’étonnement » au bout de quelques mois
Adaptez votre politique RH à la génération Z
Des avantages sociaux à personnaliser
Les talents d’aujourd’hui ont développé leur propre identité et sont loin d’être tous des clones. Le recrutement est devenu une rencontre entre deux personnalités, le candidat et l’entreprise, qui doivent s’apprivoiser. Dans l’idéal, les avantages sociaux doivent également se penser comme un package « unique » et personnalisable à la nouvelle recrue.
On l’imagine bien, le nouveau venu risque de n’accorder que peu d’intérêt à des éléments collectifs (complémentaire santé ou remboursement du transport), désormais perçus comme obligatoires ou ‘normaux’. En revanche, il est important de valoriser les avantages variables selon le profil du jeune recruté : part de salaire pouvant évoluer, perspectives d’évolution, de formation personnalisée, de missions à l’étranger… voire, si c’est possible de lui laisser choisir une partie de ses benefits. Chacun est différent et verra ainsi midi à sa porte… tout en hésitant fortement à aller voir ailleurs, car peu d’entreprises ont déjà mis en place ce type d’avantages.
Selon une étude menée par BNP Paribas et The Boson Project sur le recrutement de la génération Z, La grande invaZion, ce public est exigeant et exprime de nombreuses attentes qui dépassent le cadre strictement professionnel.
Notamment, l’équilibre entre développement personnel et développement professionnel leur est primordial. Il devient donc indispensable d’offrir des avantages RH procurant de la souplesse.
Par exemple, il est très attractif d’offrir des possibilités de télétravail, des horaires aménagés, des bons vacances, l’opportunité de passer du temps en bénévolat ou des engagements solidaires…
Proposez des possibilités d’évolution et de formation interne
Nés avec le digital, les jeunes de la génération Z sont des « slashers » qui ont pris l’habitude d’acquérir de nouvelles informations en permanence et à vitesse grand V. Ils considèrent normal de continuer à apprendre en continu. Un énorme atout pour l’employeur… mais aussi la nécessité de nourrir et faire grandir ces personnalités le plus souvent avides de développement !
Attention donc à ne pas trop les cadrer et à leur laisser ouvertes les perspectives d’évolution et de formation. Les jeunes sont aujourd’hui autonomes, réactifs et créatifs. Ce qui les intéresse, c’est de garder la maîtrise de leur carrière en ayant la possibilité de co-créer un parcours de formation personnalisé. Cela passe aussi par l’opportunité de travailler sur de nouveaux projets, d’être suivis par un mentor au sein de l’entreprise ou de pouvoir faire profiter d’autres collaborateurs de leurs savoirs (reverse-mentoring). Quant à leur évolution, là où leurs ainés ne juraient que par le CDI, la progression ‘hiérarchique’ et la taille des équipes encadrées, eux sont particulièrement ouverts à des projets, des missions, une mobilité horizontale aussi bien que verticale.
Au final, quelle est l’entreprise rêvée des diplômés de la génération Z ?
Pour attirer les meilleurs talents, une entreprise se doit désormais d’être :
- Humaine et à visée ‘sociétale’ : dans son management interne mais aussi à l’extérieur, en mettant en avant des valeurs fortes et un engagement RSE
- Agile : en étant résiliente face à l’échec et dans un processus d’innovation continue
- Flexible : dans à peu près tous les aspects (code vestimentaire, horaires de travail et rythmes, moyens de communication…)
- Ouverte : en proposant des ponts avec les écoles et les universités, en développant les contrats d’alternance et de professionnalisation
- Flat : en repensant et assouplissant les relations hiérarchiques entre salariés
- Juste et bienveillante : en traquant notamment toute forme de discrimination
Votre entreprise répond-elle à ces critères ? Ils sont loin d’être réservés aux grands groupes et s’appliquent aussi aux ETI, PME et start-up.
Avec Engagement Jeunes, suivez les talents que vous avez formés et contactez les profils qui vous semblent les plus prometteurs sur notre CVthèque.